LAMASSON, François (Paris, 22 avr. 1907 - 30 mai 1975)

Ancien président de la Société française d’homéopathie (1962-1975)

 lamasson

 

Après des études au lycée Louis-le-Grand, il s'inscrit en médecine, comme ses ascendants, avec un esprit de séminariste. Lors des stages hospitaliers, il devient l'ami d'Henri Vannier.

Après l'obtention de son doctorat à la faculté de Paris (1935) et son service militaire, il s'installe à Arcy-sur-Cure (1936). Médecin-lieutenant en 1939, puis démobilisé (1940), il poursuit une activité de résistance pendant l'occupation.

Médecin de campagne (1936-1947), il utilise les médicaments homéopathiques en toutes circonstances, lui conférant une réputation. Celle-ci lui vaut la visite de Léon Vannier (1947) qui le convainc de s'installer à Paris (1948).

Dès cet instant, il devient le secrétaire général du Centre homéopathique de France (CHF), enseigne et consulte au dispensaire Hahnemann. Cependant, il ne partage plus les points de vue de Léon Vannier et quitte le CHF  aux environs de l’année 1951.

Cette rupture le conduit à s'investir différemment dans la propagation de l'homéopathie par la recherche d'une union construite des homéopathes à laquelle il contribue largement : Institut national homéopathique français, Fédération nationale des sociétés médicales homéopathiques de France (FNSMHF), Syndicat national des médecins homéopathes français, Assises scientifiques homéopathiques, Association française pour la recherche en homéopathie, et peu avant sa disparition, il réconcilie le CHF et la FNSMHF (1975).

Président de la Société française d’homéopathie, il engage celle-ci d'une part dans la démonstration scientifique, et d'autre part pour deux objectifs, la gestion de l’Association de l’hôpital Hahnemann et la réfection du tombeau de Samuel Hahnemann.

Par ailleurs, tertiaire de l’Ordre de Saint-François d'Assise et professeur de théologie de l'Académie pontificale du Latran, il publie le premier tome des Origines et Valeur de la psychanalyse (Roma, 1965) et se démarque également des thèses ésotériques de L. Vannier.

Ses quatre-vingts articles sont insérés dans les Annales homéopathiques françaises et dans les bulletins de sociétés.

Ses livres afférents à l’homéopathie sont tous édités à Angoulême soit par les éditions Coquemard : Pour un enseignement scientifique et pratique de l’homéopathie (1955) ; Radium bromatum. Données physiques sur la radioactivité. Étude pathogénétique et indication clinique (1960) ; Réflexions sur le remède homéopathique et sur les critiques prétendues scientifiques dont il est l’objet (1968) soit par S.A.J.I.C., Le Remède homéopathique et son approche (1960).

Au Brésil, à Ribeiro Preto, un institut d’enseignement homéopathique porte son nom. Avec Maurice Plazy, Henri Boiron et Denis Demarque, il est , me semble-t-il,  l'un des quatre grands homéopathes de l'après-guerre (1945-1975) à militer pour la reconnaissance scientifique et institutionnelle de l'homéopathie.

(Ann. homéop. franç., 1974, 4, p. 313-315 ; Bull. SNMHF 1975, 3, p. 5-9, phot. ; Ann. homéop. franç., 1976, 4, p. 377-386 ; G.-P. Poisson, "La vie ardente de François Lamasson", Homéo. fr., 1975, 8, ; p. 501-505 ; A.-M. Laulanie, “ En mémoire et en hommage au docteur Georges-Pierre Poisson ”, in : “ Quelle homéopathie pour l’an 2000 ? ”, Conférences de la Société française d’homéopathie, 2 déc. 1999, p. 11-4).

Notice d’Alain Sarembaud

In Rabanes O, Sarembaud A. Dictionnaires des auteurs d’homéopathie en langue française, Sainte-Foy-lès-Lyon, Boiron, 2003, p. 178-9.

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