Le docteur Jean-Marie de Lacroix de Lavalette est décédé le 3 novembre dernier suite à une maladie qui depuis de longs mois le tenait à la gorge et a fini par l’étrangler.

Après des études d’ingénieur et une carrière de dermatologue suite à l’internat de hôpitaux de Paris, Jean-Marie de Lacroix s’est ensuite totalement consacré, avec l’énergie qui le caractérisait, à l’étude et à la pratique approfondies de l’homéopathie dont fait foi l’étendue de sa bibliothèque en ouvrages de matières médicales et le nombre de dossiers, fouillés, de ses malades. Ses dons de conférencier lors des congrès, illustrés d’observations très vivantes, lui attiraient des auditeurs admiratifs. Il est regrettable que, malgré nos suggestions, il n’ait pas laissé plus d’écrits faisant état de son expérience.

Jean-Marie avait aussi une prédilection pour la grande musique, le chant choral qu’il exerça tant qu’il le put, pour la photographie et pour le jeu d’échecs qu’il maitrisait à un fort niveau, toujours à la veille d’être battu. Des rencontres régulières avec lui depuis des années nous laissèrent découvrir un homme probe et courageux, digne d’exercer son art, dans la lignées de son ancêtre Raymond de Sèze, défenseur de Louis XVI. Un homme délicat, serviable et pudique aussi. Les murs de son bureau sont tout tapissés d’émouvants dessins multicolores de ses jeunes patients.

L’homéopathie traverse des années sombres, nombre de ses champions sont décimés : d’autres amis, Philippe Geoffroy-St-Hilaire il y a 21 mois, Philippe Picard, Il y a 9 mois, et bien d’autres, immense chaîne d’homéopathes exemplaires dont il nous faut forger les nouveaux maillons.

Cher Jean-Marie, tu es passé dans la pièce à côté, l’amitié peut toujours traverser.

Docteur Jean-Paul Billot

12/11/2021