Lettre aux homéopathes du 20 juillet 2019

 

Chère Consœur, cher Confrère,


Le climat s’est récemment échauffé entre adeptes ou non de l’homéopathie depuis une attaque médiatique démesurée, relayée par le verdict ministériel du déremboursement des médicaments homéopathiques. La somme du remboursement en jeu est dérisoire par rapport à celui de l’ensemble des médicaments, mais sa suppression prélude à l’éviction pure et simple de l’homéopathie du parcours médical de soins. Ce qui provoque la division parmi les médecins et la population qui n’en ont pas besoin.


Nous n’avons que très peu de temps pour inverser ce processus et affermir notre crédibilité, régulièrement entamée par l’amalgame : homéopathie = pur placebo. C’est ce qu’a continué à faire le rapport d’expertise de la HAS présenté comme objectif et exhaustif, mais qui n’a pas pris en compte les travaux en sciences fondamentales et biologiques qui infirment complètement le sempiternel argument contre l’homéopathie: « Il n’y a rien dedans ».
Plusieurs travaux cliniques en faveur d’une action homéopathiques, ont été écartés pour diverses raisons par les experts qui se sont contentés de travailler sur dossiers et n’ont pas proposés de reprendre ces travaux avant de statuer. Sans parler des résultats sur les animaux qui n’ont pas été étudiés. Ce qui laisse persister un sérieux doute sur la valeur de leur jugement.


A côté d’un travail d’alerte continu en direction des patients, qui devrait en motiver des millions supplémentaires en faveur du maintien de l’homéopathie, une action scientifique démonstrative immédiate s’impose car le temps ministériel presse.


Un confrère suggère, par exemple, de réaliser une étude clinique en aigu de nos médicaments dans les traumatismes des extrémités (Hypericum, Arnica...), pathologie fréquente. Un protocole visé par des experts de la HAS peut être mis rapidement en place dans un ou plusieurs services hospitaliers d’urgence qui rencontrent journellement cette pathologie. On pourra alors juger, sur un point précis, si le service rendu par l’homéopathie est suffisant ou non et s’il permet d’envisager d’autres recherches...avant un déremboursement autoritaire.


Puisque la ministre de notre santé n’envisage pas de contribution publique à de telles études cliniques pour clarifier la situation, une collecte nationale sera nécessaire, dans la foulée de la grande mobilisation actuelle. Notre riposte doit être à la mesure de l’attaque et conditionnera l’avenir de l’homéopathie et des patients pour longtemps.


Comme témoins journaliers des bienfaits de l’homéopathie, nous sommes comptables du maintien de ce trésor thérapeutiques qui procure à la médecine une bonne partie de son humanité. C’est la noblesse de notre rôle de le défendre et de l’exposer à ceux qui l’ignorent encore.
Profitons de la détente des vacances pour trouver des solutions à mettre en œuvre dès la rentrée, afin de retourner la situation en faveur de la santé publique.


Confraternellement.
Jean-Paul Billot, ancien président de la Société Française d’Homéopathie.


Merci d’avance d’envoyer ce petit mot aux consœurs et confrères que vous connaissez pour multiplier les suggestions à faire remonter à nos instances.