l’homépathie aujourd’hui
C’est quoi ? Pourquoi ? Comment ? Pour qui ? Par qui ?
| C’est quoi ? |
C’est l’utilisation empirique de deux phénomènes connus depuis des siècles :
1. L’analogie toxico-thérapeutique : un produit biologiquement actif qui, administré à un individu en bonne santé apparente, y provoque un ensemble de symptômes, est capable de guérir le même ensemble de symptômes présenté par un malade sous des influences diverses.
2. L’hormèse : certaines substances habituellement toxiques ont des effets inverses quand elles sont administrées à petites doses.
Pourquoi ?
Efficaces si bien choisies, les doses utilisées en homéopathie sont par définition inférieures aux doses toxiques. Contrairement aux médicaments classiques, dont elles évitent le trop fréquent mésusage, elles ne présentent aucun danger, ne font courir aucun risque d’effets secondaires.
| Comment ? |
Les médicaments de l’homéopathie sont fabriqués par dilutions successives, chacune d’elles étant fortement secouée. Si l’on ignore encore tout du mécanisme d’action mis en œuvre, on peut cependant avancer trois sujets de réflexion :
1. tout se passe comme si l’énergie cinétique apportée par le secouement entraînait une « activation » du produit de base, qui apporterait alors au solvant une information spécifique ;
2. le produit final, dénué d’action pharmacologique de type classique, solliciterait une réaction spécifique de l’organisme malade, dans le sens-même de sa symptomatologie individuelle ;
3. ce qui serait en accord avec le caractère personnalisé, tant en aigu qu’en chronique, de la thérapeutique homéopathique, qui est son originalité par rapport à la médecine classique, pour laquelle seul compte le nom de la maladie, et qui ignore la façon particulière du patient d’en souffrir.
|
Pour qui ? |
Puisque la thérapeutique homéopathique est à visée réactionnelle, incitant en quelque sorte l’organisme à « se guérir lui-même », encore faut-il que le malade ait en lui la possibilité de réagir ! C’est dire que l’homéopathie sera inefficace dans trois grands groupes de situations pathologiques :
1. quand l’organisme est privé, génétiquement ou secondairement, de ses systèmes régulateurs et/ou de ses moyens de défense (diabète insulino-dépendant, maladies liées à une insuffisance immunitaire telles que cancer ou SIDA, etc.) ; mais, même dans ces cas, elle peut améliorer bien des inconforts.
2. quand la contrainte pathogène est trop forte : états toxiques ou infectieux massifs, processus dégénératifs avancés ;
3. quand on laisse subsister les « causes occasionnelles » de la maladie (erreurs hygiéno-diététiques, mauvaises conditions de travail, environnement psychologique trop contraignant, etc.).
Il reste qu’heureusement l’essentiel de la pathologie quotidienne n’entre pas dans ces catégories, et que les patients qui en souffrent peuvent retrouver rapidement, avec l’homéopathie, l’équilibre du corps et de l’esprit.
| Par qui ? |
Non remboursés, donc relativement coûteux, les médicaments de l’homéopathie sont aujourd’hui en libre distribution en pharmacie.
N’importe qui peut ainsi les prescrire (professionnellement), les conseiller (amicalement), voire se les auto-administrer. Cela ne présente aucune difficulté quand il s’agit d’affections n’exigeant certainement pas de traitement plus lourd. Mais l’on sait que les symptômes les plus banals peuvent parfois être dus à des affections possiblement graves, que seuls des professionnels certifiés sont à même de déceler. Avant donc de se précipiter sur le tiroir à granules, il est nécessaire de les consulter.
Dr Jean-Pierre Ruasse