ROUY, André (Sedan, Ardennes, 24 déc. 1893 - Paris, 14 févr. 1978)

Ancien président de la Société française d’homéopathie (1932 ; 1945-1975)

 

 andre rouy

 

Fils d’un avocat de Sedan, la mobilisation générale en 1914 vient interrompre ses études médicales, à Nancy, pour l’incorporer dans l’infirmerie, sous les ordres d‘un homéopathe Paul Chiron en 1917. Après l’armistice, en 1918, il est devenu médecin-lieutenant, décoré des croix de guerre française et belge, il peut reprendre ses études à la faculté de médecine de Paris et obtient une spécialisation en ophtalmologie. Grâce à son ami Paul Chiron, il s’intéresse à l’homéopathie et  va s’installer à Paris pour y effectuer une longue carrière de cinquante-six années de consultations médicales homéopathiques privées, associées à celles effectuées dans les dispensaires de Montmartre, de l’hôpital Hahnemann et de la clinique Saint-Augustin.

Via les conférences de Antoine Nebel, il s’intègre au Groupement des médecins homéopathes lyonnais et genevois avec Paul Chiron, René Picard, Georges Dano, Henri Duprat, Jean-Marie Jarricot et Pierre Schmidt.

Il est élu vice-président en 1931 en de la Société française d’homéopathie qu’il présidera, une première fois,   en1932, puis de façon de 1945 à 1957.

En 1945, il devient, pour le groupe parisien, vice-président de la Société rhodanienne d’homéopathie. Il est également un auteur prolixe, présent dans les revues homéopathiques.

Dans La Revue française d’homéopathie dont il est le directeur, il synthétise ses conceptions et les rassemble, aux éditions Vigot, en 1951, dans un ouvrage intitulé Quelques enseignements sur la thérapeutique après trente ans de pratique, bientôt suivi de Suite d’Enseignements sur la thérapeutique homéopathique (1954) ; Deuxième suite… (1958) ; Troisième suite… (1963) ; Quatrième suite… (1968). Ces documents sont réédités sous deux volumes : Enseignements sur la thérapeutique homéopathique (Similia, 1989).

Il est partisan d’une homéopathie pluraliste argumentée et de son expression vivante au sein des sociétés savantes, du Syndicat nationale des médecins homéopathes français et de la Ligue médicale homéopathique internationale.

La Légion d’honneur lui sera attribuée en 1959.

Son corps repose au cimetière parisien du Père-Lachaise.

(Acte naiss. ; Rev. franç. homœop., 1947, 2, p. 42 ; Ann. homéop. franç., 1959, 9, p. 64 ; Ann. homéop. franç., 1978, 6, p. 507-512, phot. ; Homéop. franç., 1978, 7, p. 455 ; Bull. SNMHF, 1978, 2, p. 7. ; Mure C. Les grands homéopathes francophones André Rouy (1893-1978). Cah. Biother 2006,  202, 78-80) A. S.

Notice d’Alain Sarembaud

In Rabanes O, Sarembaud A. Dictionnaires des auteurs d’homéopathie en langue française, Sainte-Foy-lès-Lyon, Boiron, 2003, p. 256-257.