PLACEBO: réflexions en vue de prolégomènes futurs

une réflexion du Dr Alain JOSEPH, administrateur de la SFH, extrait de son Blog: www. jesuismalade.org

 

 


Préparation dépourvue de tout principe actif, utilisée à la place d'un médicament pour son effet psychologique, dit « effet placebo » (Larousse)
Le placebo serait donc une préparation sans principe actif, mais qui reste quand même une préparation.

Ce qui veut dire que cette "préparation" contient des choses car si elle ne contient rien elle n'est pas une préparation. Et cette préparation est-elle vraiment inactive sous prétexte qu'il n'y a pas de "principe actif".
Cela revient à essayer de définir ce qu'est un principe actif!
La notion même de principe actif peut faire penser qu'il existe un principe inactif et que lorsque l'on sort un principe actif de son ensemble, le restant est inactif. Que fait donc ce restant avec le principe actif s'il est par définition inactif? Pourquoi est-il là?
Un principe inactif est-il vraiment dépourvu d'activité ?
Un placebo serait donc ce principe inactif qui n'a jamais eu de principe actif avec lui.
Et pourtant il a, dit le Larousse un effet psychologique; c'est à dire qu'il modifie le psychisme du sujet ou ses problèmes physiques à travers une réaction psychique. Or nous connaissons le côté souverain du psychisme.
Donc, le placebo dépourvu de principe actif a un effet psychologique qui va améliorer l'état du patient. D'où la question:

Le placebo est-il un placebo?


Par ailleurs si on se réfère aux prescriptions magistrales des médecins homéothérapeutes et si on considère que l'homéothérapie dans son ensemble a un effet placebo cela revient à formuler que:
prescrire Belladonna 4 CH est la même chose que de prescrire Apis 4 CH ou Mercurius sol 4 CH ou Arsenicum album 4 CH etc.
A en croire les détracteurs de l'homéothérapie nous prescrivons en fait du Saccharum lactis, c'est à dire du sucre de lait, à tout le monde. Pour eux, le produit utilisé ne sert à rien, toutes les dilutions effectuées sont pareilles, la Belladonne ressemble à la Ciguë, au venin d'abeille, au mercure et à l'arsenic du moment que c'est dilué.
En fait, vous prenez un produit quelconque, vous le diluez et vous avez un placebo.
Les allergologues injectent un placebo car ils diluent l'allergène.
Quant à la dynamisation, action capitale pour toute personne bien pensante et tant soit peu curieuse, c'est du pipo pensent nos détracteurs et il ne sert à rien d'agiter sauf peut-être pour leur descendance...

 

 

Les modalités de facturation

Lorsqu'un patient présente à une pharmacie une prescription de préparation magistrale ou officinale, trois situations peuvent se présenter :
• Le médecin n'a pas inscrit sur l'ordonnance la mention « prescription à but thérapeutique en l'absence de spécialités équivalentes disponibles ».
La prescription ne doit pas être facturée à l'Assurance Maladie.
• Le médecin a inscrit sur l'ordonnance la mention « prescription à but thérapeutique en l'absence de spécialités équivalentes disponibles » et la préparation fait partie des préparations remboursables.

Vous pouvez la facturer à l'Assurance Maladie sous les codes adaptés PMR, PM2, PM4 ou PMH :

o PMR pour une préparation remboursable à 65 % ;
o PM2 pour une préparation remboursable à 15 % (sans objet depuis le 1er janvier 2008) ;
o PM4 pour une préparation remboursable à 30 % ;
o PMH pour une préparation homéopathique remboursable à 30 %.

• Le médecin a inscrit sur l'ordonnance la mention « prescription à but thérapeutique en l'absence de spécialités équivalentes disponibles » mais la préparation ne fait pas partie des préparations remboursables :

o soit vous la facturez sous le code PHN (pharmacie non remboursable) ;
o soit vous ne la facturez pas et vous n'établissez pas de feuille de soins.

Rappel sur l'utilisation des codes
Les codes PMR, PM2, PM4 et PMH sont réservés à la facturation des préparations remboursables.
Vous ne devez pas les utiliser pour facturer des produits non remboursables ou des articles inscrits à la LPP.